L’Institut de l’Engagement : entretien avec Martin Hirsch

Mis en ligne le 09 Avr 2018

Cet article rapporte un entretien tenu avec Martin Hirsch, le président de l’Institut de l’Engagement. Cet institut vise à accompagner les jeunes volontaires du service civique vers des responsabilités professionnelles dans les champs public, entrepreneurial ou associatif. L’article décrit dans les grandes lignes les filières mises en place pour valoriser et promouvoir l’engagement au service de la collectivité nationale.


 

Les opinions exprimées dans cet article n’engagent pas le CSFRS.

Les rĂ©fĂ©rences originales de ce texte sont : Dassault Thierry, « L’Institut de l’Engagement : entretien avec Martin Hirsch »

Ce texte, ainsi que d’autres publications peuvent ĂŞtre visionnĂ©s sur le site de l’Union-IHEDN : http://www.union-ihedn.org/


 L’Institut de l’Engagement : entretien avec Martin Hirsch

 

Vous êtes président de l’Institut de l’Engagement, pouvez-vous nous le présenter ?

L’Institut de l’Engagement a une ambition cachée, probablement trop audacieuse pour être totalement assumée, mais suffisamment sérieuse pour être, ici, avouée : atteindre un niveau de notoriété proche de celui de l’IHEDN. Être une réplique répondant au même esprit d’excellence. Une école où les valeurs de l’intérêt général, du service, de l’engagement pour une cause noble sont les plus puissants moteurs.

L’Institut de l’Engagement a eu 5 ans en 2017. Il a été créé dans la foulée du service civique, dont j’ai eu le privilège de porter la loi qui lui a donné naissance, le 10 mars 2010. J’avais tenu à ce que le service civique trouve sa place dans le code du service national pour, au moins symboliquement, réactiver un service national qui n’avait pas été supprimé mais suspendu 15 ans plus tôt, sans que toutes les conséquences en soient, à mes yeux, suffisamment mesurées. C’est d’ailleurs l’argument que j’ai utilisé pour obtenir, à 2 reprises, du président de la République que des volontaires en service civique défilent le 14 juillet sur les Champs-Élysées.

Très rapidement, il m’est apparu qu’il était indispensable de penser l’après service civique en permettant aux jeunes volontaires de valoriser cette expérience, et à la société de pouvoir détecter des profils de jeunes engagés auxquels il fallait ouvrir les portes pour en faire des citoyens actifs, qui puissent exercer des responsabilités dans le champ public, entrepreneurial ou associatif.

 

Quel est le parcours suivi par ces jeunes ?

L’institut de l’engagement est donc une « école post service civique » où l’engagement volontaire représente la classe préparatoire et dont les lauréats sont choisis essentiellement sur des critères de motivation et de personnalité : vouloir allier un engagement fort au service de l’intérêt général et avoir l’envie de porter un projet. Chaque année, nous recrutons 700 lauréats. La plupart rentrent à l’Institut après un service civique de 6 à 12 mois, d’autres ont été plusieurs années bénévoles dans une association. Les lauréats se voient ouvrir 3 sortes de parcours : une majorité d’entre eux suit une formation exigeante, grâce à nos établissements partenaires qui donnent à l’admission à l’Institut l’équivalence d’une admissibilité dans leur procédure de sélection. Ils accèdent ainsi aux plus prestigieuses écoles de management (HEC, ESCP, EM Lyon, Audiencia par exemple), à pratiquement tous les Instituts d’études politiques, dont Lille qui a donné l’exemple le premier et Paris, mais aussi à des écoles de travail social, à des universités. Une autre partie des lauréats est recrutée par nos entreprises partenaires tandis que le dernier tiers est soutenu dans sa création d’entreprises. L’institut leur offre des cycles de conférences et d’ateliers, un parrainage, un accompagnement personnalisé, des compléments de bourses si nécessaire et un esprit de promotion très marqué, conduisant à renforcer leurs valeurs de solidarité.

 

Comment fonctionnez-vous financièrement ?

Paradoxalement, l’Institut de l’Engagement, créé sous forme associative, n’est que très minoritairement financé par des fonds publics, mais essentiellement par le mécénat des entreprises et des particuliers. Il représente donc
une belle initiative de la société civile pour porter une certaine forme d’engagement au service de la Nation.

 

Une conclusion ?

Je vais vous citer la phrase d’Estelle, lauréate de la promotion 2016 : « L’Institut, c’est croire que tout est possible et constater que tout est possible ».

 


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