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Edito n°57 du 20 décembre 2018

Publié le 20-12-2018

« Je suis pessimiste par l’intelligence, mais optimiste par la volonté »

Antonio Gramsci, théoricien marxiste et homme politique italien (1891-1937)

L’année 2018 s’achève ! Année commémorative de la fin d’un monde, celui du XIX ème siècle dominé par les puissances européennes ; année anniversaire de l’ouverture de l’économie Chinoise et de la réémergence de l’Empire du Milieu en tant que puissance majeure d’un monde du XXIème siècle multipolaire, ou en tout cas en voie de multipolarisation ; année charnière également peut être pour l’humanité, à l’heure où un rapport alarmant du GIEC souligne que “notre maison” continue de bruler(1), en dépit des engagements des Nations à ne pas “regarder ailleurs” lors des différentes “COP” sur le climat.

La citation d’Antonio Gramsci prend tout son sens en cette fin d’année 2018 et peut servir de guide face à l’incertitude et à la complexité du monde à venir, pour peu que l’intelligence reste à la fois le fanal et la lanterne de la volonté. En contribuant à faire avancer le front de la connaissance comme à éclairer l’action publique, le CSFRS s’inscrit dans cette démarche.

Pour les trois semaines à venir, nous vous proposons un florilège d’articles de réflexion stratégique sous la forme de « Cahiers de fin d’année ». Ces Cahiers abordent, directement ou indirectement, certaines des thématiques clefs que cette année 2018 aura mis en exergue. Vous pourrez poursuivre la réflexion sur la Dissuasion version chinoise, apprécier les conséquences du Brexit sur la défense de l’Europe et sur l’Europe de la défense, méditer les défis et chances des universités européennes au XXIe siècle, faire un point sur la situation de la Marine Nationale en 1914 comme sur son état et sur ses perspectives au sortir de la Grande Guerre, ou encore aborder la question de la transition économique en Arabie Saoudite.

Nous vous proposons également le nouveau « Grand Entretien » avec Michel WIEVIORKA, sociologue, directeur d’études à l’EHESS, Président de la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme, et coordonnateur du panel IPEV (International Panel on Exiting Violence). Ce Grand Entretien aborde les processus d’entrée et de sortie de la violence, des questions de portée stratégique pour l’avenir de nos sociétés.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des « Grands Entretiens » de GeoStrategia sur notre chaine Youtube CSFRS/Geostrategia.

Nous vous proposons enfin comme lors de chacun de nos éditos un lien vers le Guetteur n°2018/17,dernier bulletin de veille du Centre de Documentation de l’Ecole Militaire (CDEM)

Nous vous donnons rendez-vous jeudi 10 janvier pour le premier édito 2019 de votre Agora stratégique 2.0.

Et en cette veille de « trêve des confiseurs », toute l’équipe de GeoStrategia vous souhaite, à vous et à vos proches, de bien belles fêtes de fin d’année.

Olivier CARON, Directeur de publication
Général Paul CESARI, Rédacteur en chef

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L’article The South China Sea : China’s next nuclear playground ? est issu du Blog Ultima Ratio de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI). Esther Soulard, en master de sécurité internationale à Sciences-Po Paris, s’interroge sur le lien entre la posture chinoise en Mer de Chine du Sud et la volonté de Pékin de moderniser sa composante nucléaire sous-marine. La poldérisation des îlots contrôlés par Beijing permettrait-elle à la flotte sous-marine stratégique chinoise de surmonter les obstacles géographiques et techniques auxquels elle doit faire face ? C’est la question qui structure l’analyse conduite par l’auteure.

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L’article La défense de l’Europe et l’Europe de la défense à l’heure du Brexit est issu de l’Association des auditeurs et cadres des Hautes Etudes de l’Armement et des sessions nationales « Armement & Economie de Défense « de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (AACHEAr-IHEDN). Alain Crémieux, Ingénieur général de l’armement (2S) et membre de l’AACHEAr-IHEDN propose une réflexion sur les conséquences envisageables du Brexit dans le domaine de la défense et de l’armement. Prenant acte d’une situation présente où la place du Royaume-Uni en matière de défense et d’armement est majeure au sein de l’UE, l’auteur étudie quatre scenarii pour éclairer les futurs possibles. Il invite les Européens à ne pas se contenter d’acter le vraisemblable départ du Royaume-Uni ni de considérer l’OTAN comme seule garantie de leur sécurité.

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L’article Pour des universités de rang mondial ; défis et chances des universités européennes au XXIème siècleest issu de la revue Futuribles. Gérard Escher, conseiller à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et Patrick Aebischer, président émérite de l’EPFL, soulignent les points forts sur lesquels les universités doivent désormais s’appuyer pour exister à l’échelle internationale. Se fondant sur leur expérience à l’EPFL, ils mettent en exergue les adaptations devenues incontournables à l’heure de la mondialisation et de la révolution numérique. Selon les auteurs, l’Europe, et la France en particulier, peuvent et doivent réunir et mobiliser les voies et moyens nécessaires pour se positionner à bon niveau sur la scène internationale de l’enseignement supérieur.

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Le double article La Marine et la Grande Guerre est issu de la revue Etudes marines du Centre d’Etudes Stratégiques de la Marine (CESM). Ce double article comprend deux volets : « Préparation inachevée, adaptation partielle : la Marine nationale et le choc de la guerre en 1914 » et « Une Marine victorieuse mais une victoire… à la Pyrrhus ». Jean de Preneuf et Thomas Vaisset, chercheurs au Service historique de la Défense (SHD) proposent tout d’abord un point sur la situation de préparation de la Marine Nationale à l’aube de la Première guerre mondiale, puis brossent le tableau du bilan mais également des perspectives pour cette Marine au sortir de quatre années de conflit. A la lecture de cette double-analyse de portée stratégique apparaissent en miroir les aspects politique, économique, militaire, sans oublier la dimension humaine d’un diptyque inédit, ante et post-Grande Guerre.

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L’article La transition économique en Arabie Séoudite ; une dynamique nouvelle face à des contraintes multiplesest issu de la revue Les Cahiers de l’Orient. Pascal Devaux, économiste senior à BNP Paribas, en charge du Moyen-Orient et des Balkans de l’ouest, met en lumière le processus inédit de réforme dans lequel s’est engagé l’Arabie Séoudite. Un projet de transition économique global est en cours, avec l’ambition de faire pièce aux rigidités d’un système bâti sur la répartition de la rente pétrolière, alors même que les revenus de cette rente stagnent.

Auteur(s) : « Je suis pessimiste par l’intelligence, mais optimiste par la volonté » Antonio Gramsci, théoricien marxiste et homme politique italien (1891-1937) L’année 2018 s’achève ! Année commémorative de la fin d’un monde, celui du XIX ème siècle dominé par les puissances européennes ; année anniversaire de l’ouverture de l’économie Chinoise et de la réémergence de l’Empire du Milieu en […]

Source(s) : CSFRS

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